À la Une: sous Macron, le RN en marche

Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos

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Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, plus de 4 Français sur 10 ont déjà voté au moins une fois dans leur vie pour le Rassemblement national (42% exactement, soit 7 points de plus en deux ans et 12 points de plus depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron). Chez les ouvriers, cet indice atteint 57 %. Et, même chez les sympathisants de gauche, il atteint 28 %. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, en somme, la dédiabolisation du Rassemblement national est en marche. Si près de 6 Français sur 10 estiment ce parti « raciste », ils étaient plus nombreux à le penser en 2017 (près de 7 sur 10). Si aujourd’hui, 55 % des Français pensent qu'il est dangereux pour la démocratie, ils étaient 62 % dans ce cas il y a six ans. À l’inverse, 50 % des Français estiment que le Rassemblement national a une vision d'avenir pour la France, soit 10 points de plus en six ans. Et 47 % le croient capable de gouverner la France, soit 8 points de plus depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.Cette étude publiée par Le JDD indique que plus de 4 Français sur 10 souhaitent l’élection de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027, en France. Mais 7 sur 10 pensent qu’une telle victoire du Rassemblement national entrainerait « des émeutes dans les banlieues » ainsi que « des manifestations massives ».Loi-immigration, mission impossibleÀ la Une de L’Obs. Comme le relève avec inquiétude cet hebdomadaire, l’attaque au couteau perpétrée à Annecy par un réfugié syrien est survenue en plein débat sur la loi immigration que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin entend négocier avec Les Républicains. « Comment échapper à la surenchère ? Et, éviter qu’un assaut de démagogie ne profite au Rassemblement national ? », se demande L’Obs. Dans ce magazine, évoquant le débat sur l'immigration, le sénateur centriste, Hervé Marseille, remarque que « pour avoir une discussion sereine, il faudrait être raisonnable. Mais, personne n'a envie de l'être au risque d'être jugé trop tiède ». Dans L’Obs, l’ancien préfet pour l’égalité des chances, Didier Leschi, de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, estime que le « principal problème » de la France vient du fait que son immigration « est la moins qualifiée de tous les pays de l'OCDE ». Résultat ? Est apparu dans les villes de France un « sous-prolétariat (…) pédalant par tous les temps afin de livrer des mets à bas coûts à des populations gentrifiées », dit-il à ce magazine. Génération BerlusconiLa mort du Cavaliere, qui vient de s’éteindre à l’âge de 86 ans, offre l’occasion à l’hebdomadaire Le Point de tisser un lien entre Silvio Berlusconi, Donald Trump et Boris Johnson. Rappelant qu’au siècle dernier, « l’Italie inventa le fascisme », ce magazine estime que « si Berlusconi a eu 2 décennies d'avance sur le reste du monde occidental », c'est en raison de la jeunesse – 162 ans- de l'État italien qui en a fait « un terreau favorable à l'innovation ».Mali, l’an 01Le référendum constitutionnel ce dimanche au Mali. Pour la victoire du « oui », le très discret Assimi Goïta est sorti de sa réserve habituelle. Affublé de son sobriquet de « Monsieur non » par Le Journal du Dimanche, le président de la Transition malienne a « fendu l’armure » ces derniers jours en tenant meeting pour lancer un appel au « oui » à ce référendum. Que « Monsieur non » appelle à voter « oui »… de quoi inspirer la plume du JDD. Lequel hebdomadaire voit dans l’implication personnelle de « Monsieur non » dans la campagne référendaire le « signe que le résultat de ce vote (…) est crucial pour le président de la transition ». Sénégal, scène létaleAu Sénégal, le bras de fer entre Macky Sall et Ousmane Sonko tourne au « duel mortifère ». C’est le point de vue de L’Express. Étant rappelés les 16 morts (officiellement) des récentes manifestations du début du mois, au Sénégal, L’Express regrette que le « duel » entre le président sénégalais et son principal opposant ait très tôt pris des allures de « vendetta ». Figure « antisystème », Ousmane Sonko « plaît aussi aux panafricanistes hostiles à la France, dont il dénonce la prédation économique sur le continent », analyse L’Express. Lequel hebdomadaire présente Macky Sall comme un président « réfugié dans sa tour d’ivoire », et qui, après les derniers incidents sanglants de juin, « n’a toujours pas pris publiquement la parole. Mais, dans son entourage, le ton laisse peu de place à l’apaisement », prévient cet hebdomadaire. « L’Etat est confronté à un projet insurrectionnel, vitupère un proche du président ». Selon L’Express, au Sénégal, « l’avenir de la démocratie n’a jamais semblé si incertain ». Au Sénégal ? Mais pas que…

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