À la Une: la question du troisième mandat présidentiel…
Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos
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A l’instar de certains en Afrique, certains en France s’interrogeraient-ils sur l’opportunité d’un troisième mandat présidentiel ? Hier, dans les colonnes du Figaro, Richard Ferrand, ce très proche d’Emmanuel Macron, resté silencieux depuis sa défaite aux élections législatives de juin 2022, a affirmé « regretter que le chef de l’Etat ne puisse se représenter en 2027 et a laissé entendre qu’il faudrait réformer la Constitution. » Un pavé dans la mare politique… « Il n’en fallait guère davantage pour que les oppositions soupçonnent Emmanuel Macron de vouloir prolonger une décennie de pouvoir suprême, relève Le Monde. 'Et pourquoi pas restaurer l’Empire avec Macron Ier ? Richard Ferrand, le visage de la dérive autocratique de la Macronie', a accusé la cheffe de file des députés La France insoumise, Mathilde Panot. 'Modifier la Constitution pour se permettre de rester au pouvoir. Les deux derniers à l’avoir fait s’appellent Xi Jinping et Vladimir Poutine… Voilà donc le plan démocratique d’Emmanuel Macron ?', s’est interrogé le sénateur (Les Républicains), Alain Houpert. »On n’en est pas encore là… Le Monde de précise que si « le président de la République envisage une vaste réforme institutionnelle, il n’a jamais publiquement évoqué l’idée de retoucher l’article 6 de la Constitution, selon lequel le locataire de l’Elysée 'ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs'. »À quand la phase 2 ?« Derrière l’emballement (qu’ont suscité les déclarations de Richard Ferrand), c’est surtout un autre message qu’il fallait guetter, pointe Le Parisien, celui très politique d’enclencher la phase 2 du dépassement. Les esprits malicieux pourraient même y voir une feuille de route d’un futur chef de gouvernement… Pour Richard Ferrand, venu des rangs du parti socialiste, il ne peut y avoir d’autre option que celle de l’unité nationale. Avec les républicains des deux rives, quelles que soient les 'ambitions futures', appuie-t-il, quelles que soient les 'concessions réciproques'. Un message, relève encore Le Parisien, envoyé tant à la droite, qui a pourtant fermé la porte, samedi, à toute collaboration avec la majorité présidentielle, qu’à Emmanuel Macron qui tarde à trancher. »Deux scénarios… En effet, « remaniement : qu’attend Macron ? », s’interroge La Dépêche du Midi en première page. « Alors que l’échéance des cent jours approche et que sept Français sur dix réclament le départ d’Elisabeth Borne, Emmanuel Macron entretient le mystère sur ses intentions. (…) Dans l’entourage du chef de l’Etat, deux scénarios s’opposent, croit savoir La Dépêche : l’un en faveur d’un remaniement à grande échelle fatal à Elisabeth Borne, qui scellerait l’alliance du camp présidentiel avec Les Républicains et la fin du 'en même temps'. » Et « l’autre, moins radical, qui viserait prioritairement à dégraisser le mammouth gouvernemental et à chasser les ministres considérés comme des erreurs de casting. Mais dans les deux cas, pointele quotidien toulousain, nul ne sait encore quelles personnalités incarneraient le renouveau, et pour quel récit politique jusqu’à la fin du quinquennat. Là se trouve le vrai problème. »Ajustements a minima ?« Y a-t-il un scénario offrant au chef de l’État une majorité stable et pérenne ? », s’interroge Le Figaro. « La réponse restant négative, la probabilité reste forte qu’Emmanuel Macron s’en tienne à quelques ajustements pour réparer quelques erreurs de casting. Et qu’il mise pour rebondir dans l’opinion sur son élan personnel et sur des projets emblématiques pouvant avancer indépendamment du Parlement ; et qu’il s’en tienne à l’Assemblée à la stratégie du cabotage, attendant encore un an - l’après-européennes et l’après-JO - pour un véritable acte 2. Pour l’heure, estime encore Le Figaro, en dépit de la dramatisation des 'cent jours', la question du remplacement d’Élisabeth Borne devient subalterne. Mieux vaut durer sans illusion avec la Première ministre actuelle, que gâcher une nouvelle cartouche pour rien. »Déjà presque candidats…En tout cas, pour l’échéance présidentielle de 2027, certains commencent à se placer sur la ligne de départ…On reste avec Le Figaro qui constate que « Xavier Bertrand attend son heure » : « le président des Hauts-de-France cherche un point d’équilibre entre son ancrage au sein des Républicains et les ambitions de son écurie personnelle, Nous France. »Pour sa part, Édouard Philippe a entamé sa « stratégie du tour de France à bas bruit », relève Le Parisien. « Le maire du Havre enchaîne les visites de terrain, sous les radars médiatiques. Une longue marche en vue de 2027. »Enfin, à gauche, Bernard Cazeneuve veut croire en ses chances à la tête de la gauche anti-Nupes…