À la Une: 14e round pour la mobilisation contre la réforme des retraites

Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos

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« Les syndicats défilent ce mardi pour la 14e fois contre la réforme des retraites, constate Sud-Ouest. Jeudi, les oppositions prendront le relais à l’Assemblée nationale. Mais il pourrait s’agir des derniers feux », estime le journal. En effet, précise Sud-Ouest, « depuis la validation de l’essentiel de cette réforme par le Conseil constitutionnel, la CFDT a été claire : "on ne va pas faire des manifestations pendant six mois". Alors que la CGT estime, elle, que "rien n’est écrit d’avance", l’unité syndicale va, en réalité, entrer dans une zone d’incertitudes. Pour elle aussi la question de l’après se pose. Voilà pourquoi les syndicats ont multiplié les appels à la mobilisation. Et si, ce mardi, la bataille des chiffres promet d’être sévère sur la hauteur de la vague, c’est aussi parce que les dernières manifestations ont traduit un net essoufflement. Sous cet angle, les syndicats jouent gros également. »Certes, reconnait L’Humanité, « depuis le 1er Mai, beaucoup s’interrogent sur la continuité et la pérennité du mouvement, alors que l’écrasante majorité des Français reste opposée aux 64 ans. Mais la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet ne cache pas l’enjeu : "nous ne pouvons pas tourner la page", assure-t-elle. Avant d’ajouter : "les suites dépendent de la mobilisation de ce mardi". »Le Monde pour sa part s’interroge : « Un baroud d’honneur ? Un bouquet final ? Un trait d’union entre deux séquences ? Alors que le gouvernement a publié au Journal officiel, dimanche, les premiers décrets d’application de la réforme des retraites, notamment ceux concernant le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, l’intersyndicale refuse d’abdiquer. Les syndicats, qui ont renoué le dialogue avec l’exécutif à la mi-mai, ont aussi conscience que la combativité des troupes s’est émoussée, après quasiment cinq mois de lutte ». D’ailleurs, souligne encore Le Monde, « l’intersyndicale se trouve à un tournant. Les responsables des organisations de salariés doivent échanger le 13 juin afin de se projeter sur la suite des opérations ». Et le journal de s’interroger encore : « l’unité de cette alliance, constituée au début de l’été 2022, peut-elle perdurer ? »De leur côté, Les Echos parlent de « baroud d’honneur des opposants à la réforme des retraites » et notent que dans le même temps, « le gouvernement a obtenu un clair satisfecit pour avoir mené ce chantier à son terme ». Un satisfecit de l’agence Standard & Poor’s qui « a maintenu la note de la France inchangée, en soulignant notamment l’impact bénéfique à attendre sur le long terme du relèvement de l’âge légal de départ. Avec des économies sur les pensions à verser, mais aussi un relèvement du taux d’emploi susceptible d’accroître les richesses produites. »En attendant, « c’est le grand flou pour les futurs retraités », constate L’Est Eclair en première page. « Leurs dossiers sont en attente et de nombreuses questions restent pour le moment sans réponse. (…) Même si deux décrets d’application viennent d’être publiés, cela ne va pas suffire à débloquer la situation ». En effet, précise le journal, « au-delà de l’aspect purement politique, il y a la mise en œuvre de la réforme. Et c’est là que le bât blesse. Les applications informatiques ne sont pas encore opérationnelles et la baisse des effectifs dans les organismes sociaux ne permet pas de traiter les dossiers rapidement. »À la Une de Libération, l’opposant russe Vladimir Kara-Murza…Libération qui loue le courage de cet homme : condamné à 25 ans de prison le 17 avril dernier pour avoir critiqué le régime de Poutine, il a perdu plus de 22 kilos en un an de détention et les symptômes liés à la pathologie neurologique dont il souffre depuis deux tentatives d’empoisonnement en 2015 et 2017 se sont aggravés en prison.« Vladimir Kara-Murza porte l’espoir qu’une autre Russie émergera un jour », pointe Libération qui met en exergue ces mots qu’il a prononcés à l’issue de son procès : « Je ne me reproche qu’une chose : qu’au cours de toutes mes années d’activité politique, je n’aie pas réussi à convaincre assez de mes compatriotes et assez de responsables politiques des pays démocratiques du danger que le régime actuel du Kremlin représente pour la Russie et le monde. »« Un autre opposant, Alexeï Navalny, vient d’avoir 47 ans, relève encore Libération. Dimanche, il passait son troisième anniversaire consécutif en prison. Le courage de ces hommes, qui refusent de mourir sans alerter le monde sur cet appareil répressif qui les broie, porte l’espoir qu’une autre Russie émergera un jour. Mais quand ? »

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