Pourquoi voyager au Moyen Âge ?

Nota Bene - Un pódcast de Benjamin Brillaud

Mes chers camarades, bien le bonjour ! On continue notre série sur le voyage au Moyen Âge : je vous conseille d’écouter d’abord les deux épisodes abordant la route et ses dangers. Vous découvrirez toutes les difficultés qu’on rencontrait à l’époque lorsqu’on décidait de partir loin de chez soi. Car “veiage” vient du mot viaticum : c’est de la bouffe. Plus exactement : la provision de route. Le “veiage” c’est pas du loisir, mais un truc sérieux et organisé dans lequel on se lance avec précaution. D’ailleurs, le marcheur par excellence est le soldat ou le pillard qui part en raid très loin de chez lui. Guerre et marche à pied sont idées : le latin versus, “partir, aller vers, aller contre”, a donné le vieux-francique werra, l’allemand wehr et le français…guerre. Le gaulois cingo, “marcher” désigne à la fois le marcheur… et le fantassin. On le retrouve dans l’expression Vercingetorix : “le grand chef des guerriers”. Cette idée antique irrigue tout le Moyen Âge. Au 15e siècle, l’écrivain Alain Chartier le dit encore : “Les marchans gagnoient, nobles voyageoient”. Les nobles sont l’aristocratie combattante : s’ils voyageoient, c’est qu’ils guerroient ! Mais heureusement, il y a de nombreuses autres raisons de prendre la route ! Mais pourquoi prendre de tels risques ? C’est ce que nous allons découvrir dès maintenant, en parlant des motivations qui poussaient les gens d’autrefois à partir à l’aventure : car il n’y avait pas que la guerre !Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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