10 questions sur la transformation de l'office du magistrat
Les podcasts de l'ISP - Un pódcast de Prépa ISP - Miercoles

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Alors que notre pays amorce le deuxième quart du 21ème siècle, il connaît aujourd’hui une grave crise politique, économique et sociale qui n’a probablement pas encore atteint son apogée. Nos institutions sont très fortement remises en cause et la justice, très logiquement, n’échappe pas à cette forte secousse sociétale, puisque la complexification et la judiciarisation croissante des relations sociales lui ont fait une place toute particulière dans la régulation des rapports sociaux. Dans le même temps, et notamment à la faveur du développement supersonique des réseaux sociaux, l’office du magistrat alimente un débat qui excède désormais la seule discussion d’experts juridiques pour devenir un réel sujet sociétal. Le magistrat endosse en réalité toutes les attentes d’une réelle Justice de la part de ses concitoyens, alors que, pourtant son rôle et sa figure sont de plus en plus contestés, comme en témoigne l’agitation de l’étendard du laxisme judiciaire, la dénonciation d’une justice trop lente, trop chère, pas assez performante et déconnectée de la réalité. La combinaison de ces principales critiques a produit au cours des deux dernières décennies une pression considérable sur les magistrats judiciaires comme administratifs et a conduit à une mutation incontestable de leurs offices dans tous les secteurs où ils interviennent. Mais, en réalité, loin d’être axée sur un objectif d’efficacité fondé notamment sur la spécialisation liée à la complexification des contentieux, la transformation de l’office du magistrat obéit à une recherche de la déjudiciarisation coûte que coûte. C’est en tous le cas le constat fait par l’association A.M.O.U.R de la Justice et la trame de son dernier ouvrage « la transformation de l’office du magistrat » écrit par une dizaine de ses membres.