Daria Marx : “J’aimerais lire quelque chose de léger qui parle de grosses sans parler de poids”

Pépites - Un pódcast de Louie Media

Daria Marx est autrice, militante et blogueuse. Que ce soit à travers les réseaux sociaux, en tant que cofondatrice et membre du collectif Gras Politique, ou encore grâce à son livre Gros n’est pas un gros mot, paru en 2018, la jeune femme s’engage dans la lutte contre la grossophobie. Daria Marx signe aussi le documentaire Ma vie en gros, diffusé sur France 2 en juillet 2020. Elle y raconte les difficultés qu’elle rencontre au quotidien en tant que grosse, dans une société où l’on rejette encore les corps dits “hors-normes”. Daria Marx adore lire la nuit, “je trouve qu’il y a un silence qui s’y prête”. Depuis son canapé, elle nous parle de sa bibliothèque remplie de “quatre ou cinq-cent livres bien tassés”, dans laquelle elle prend soin de séparer les romans, les livres sur le féminisme et ses livres de religion. Il y a aussi une boule de divination, le Choixpeau d’Harry Potter, et c’est finalement grâce à ce mélange de littérature et de “souvenirs” qu’elle se sent vraiment chez elle. Daria Marx entretient une relation particulière avec le roman qu’elle a choisi pour cet épisode. “Je l’adore et je le déteste”. Elle nous parle de Big, de Valérie Tong Cuong, qui raconte l’histoire de Marianne, une femme grosse.. Lorsqu’elle le lit pour la première fois à la fin des années 1990, elle est très enthousiaste car Marianne, c’est “la première grosse de la littérature qu’{elle} rencontre”, Daria Marx s’identifie à l’héroïne. “Mon poids prenait beaucoup beaucoup de place, et dans ma tête et dans ma vie”. Mais aujourd’hui, en 2020, elle nuance sa lecture.Ce livre l’amène à réfléchir à l’image des femmes dans la société. Car si Big a été écrit par une femme qui n’est pas en surpoids, l’autrice arrive quand même à décrire avec justesse la “douleur d’être dans un corps différent”. Quelques clichés persistent, mais pour Daria Marx, une deuxième lecture de ce roman est possible: celle qui interroge les standards de beauté féminine inatteignables que projette la société sur les femmes. Daria Marx recommande aussi la lecture du roman Vie amoureuse de Zeruya Shalev, qui reprend le récit de la spirale incestueuse. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, vous pouvez aussi écouter la deuxième saison de notre podcast Injustices, Ou peut-être une nuit.Le Book Club est un podcast présenté par Agathe le Taillandier. Oriane Olivier a envoyé les questions de cette interview à Daria Marx. Lucile Rousseau-Garcia a fait le montage de cet épisode. Jean-Baptiste Aubonnet a fait le mixage de cet épisode et Pauline Thomson en a composé la musique. Maud Benakcha est à l’édition et à la coordination de ce podcast. Ce podcast est également rendu possible grâce à Marion Girard, responsable de productions. Maureen Wilson responsable éditoriale. Mélissa Bounoua directrice des productions et Charlotte Pudlowski directrice éditoriale.La retranscription de cet épisode est Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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